Réforme du collège 2016

La réforme du collège 2016.

Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture c’est tout ce qu’un élève doit maîtriser et savoir à la fin de sa scolarité obligatoire, à 16 ans révolus.

Il compte 5 grands domaines :

Les langages pour penser et communiquer (y compris scientifiques, informatiques et artistiques),
Les méthodes et outils pour apprendre (information, outils numériques, projets individuels et collectif…),
La formation de la personne et du citoyen,
Les systèmes naturels et les systèmes techniques (culture mathématique, scientifique, technologique)
Les représentations du monde et de l’activité humaine (conscience de l’espace géographique ainsi que du temps historique).

De nouveaux programmes du CP jusqu’en 3ème.

Ces nouvelles versions se veulent plus simples et progressives, avec les acquis des élèves en priorité numéro un, plutôt que simplement « ce que l’enseignant doit faire avec les élèves ».

Côté français, les programmes nouvelle génération sont plus exigeants quant à l’utilisation de la langue, à l’oral ou à l’écrit.Objectif : lutter contre les inégalités de maîtrise.En complément, des éléments linguistiques et culturels tirés des langues anciennes s’ajoutent au programme des collégiens pour améliorer leur niveau en français.
En maths, les nouveaux programmes visent à bâtir chez les collégiens la culture mathématique adéquate à la compréhension du monde actuel, mais aussi à rendre plus attractif l’enseignement de cette discipline souvent redoutée.Au menu, une pratique très régulière du calcul mental et écrit, la maîtrise des ordres de grandeur (géométriques, physiques, économiques) à travers la résolution de problèmes et l’utilisation courante de l’informatique.
En histoire-géographie, l’objectif : constituer des repères spatio-temporels ou culturels indispensables à connaître par un citoyen du XXIème siècle. Les nouveaux programmes se veulent plus simples, lisibles, progressifs et cohérents, mais les thématiques enseignées changent peu : toujours un découpage chronologique de l’Antiquité jusqu’au XXIe siècle pour l’histoire ; toujours les questions démographiques, la mondialisation ou encore la France et l’Union européenne en géographie.
Les « EPI », acronyme d’enseignements pratiques interdisciplinaires, représentent une sorte de pédagogie de projet conçue pour « révolutionner les pratiques » des professeurs et lutter contre « l’ennui » chez les élèves. A la clé, des réalisations concrètes à la fois individuelles et collectives, à raison d’au moins deux par an à partir de la 5e, pendant 2 à 3 heures par semaine.Les établissements doivent piocher parmi huit thématiques interdisciplinaires : « Corps, santé, bien-être et sécurité », « Culture et création artistique », « Transition écologique et développement durable », « Information, communication, citoyenneté », « Langues et cultures de l’Antiquité », « Langues et cultures étrangères ou régionales », « Monde économique et professionnel », « Sciences, technologie et société ».
L’enseignement des langues vivantes au collège est désormais renforcé en amont de l’entrée en 6ème par l’apprentissage d’une LV1 (Langue vivante n°1) dès le CP, puis en aval de cette même classe de 6ème, par celui d’une LV2 (Langue vivante n°2) dès la classe de 5ème, au lieu de la 4ème jusqu’à présent.
Quant aux classes bilangues (deux langues vivantes à partir de la 6ème), réservées à environ 16 % des élèves actuellement, elles restent ouvertes… à condition que l’élève ait déjà bénéficié de l’enseignement d’une autre langue que l’anglais à l’école primaire. Les sections européennes du collège doivent elles aussi disparaître dans la plupart des cas.
Un nouveau B2i (Brevet informatique et Internet).Il est matérialisé par une attestation des compétences numériques maîtrisées par l’élève. Si l’obtention d’un brevet informatique ne sera désormais plus obligatoire pour décrocher son brevet des collèges, une évaluation va être pratiquée au fil de la scolarité. Elle surviendra en 3e au collège et donnera lieu à une attestation de niveau 3 ou 4 (sur 8 niveaux au total).
Un Livret Scolaire Unique Numérique (LSUN), consultable via l’ENT ou Espace numérique de travail par les élèves et leurs parents. Ces derniers pourront notamment en télécharger les données mais il existera aussi en version papier. Le nouveau livret court du CP à la 3ème et doit rendre plus aisé le suivi du parcours des écoliers et collégiens. Adapté au nouveau socle commun et aux nouveaux programmes, volontairement simplifié, il prend la forme d’un document unique. On y trouve un bilan de trimestre détaillant niveau, appréciations et projets menés, du CP à la 3ème. Mais aussi une fiche par fin de cycle (CE2, 6ème, 3ème) dressant un bilan global des compétences acquises du socle commun.
Le DNB continuera à comporter épreuves écrites et orales, et à mixer contrôle continu et final. Des changements sont toutefois à prévoir à l’intérieur de ce cadre. Parmi eux, une nouvelle épreuve écrite pour évaluer physique-chimie, SVT et technologie et une nouvelle épreuve orale de présentation de projet. Dans le brevet nouvelle version, le contrôle continu représentera 400 points, le contrôle final 300 point et l’élève devra cumuler au moins 350 points sur 700. Et pour la nouveauté symbolique, une cérémonie républicaine de remise des diplômes aura lieu, en début d’année suivant l’obtention du brevet.
Dans sa réforme des collèges, le ministère de l’Education prévoit 3 heures d’accompagnement personnalisé par semaine en 6ème puis 1 heure hebdomadaire minimum en 5ème-4ème-3ème. L’objectif : vérifier la maîtrise des savoirs fondamentaux de chacun des collégiens. Ces modules ne sont pas disciplinaires mais concernent toutes les matières.